Prêt pour quelque chose de nouveau dans le stockage à semi-conducteurs ?
Si vous êtes un fabricant de SSD, vous n’avez qu’un certain nombre d’options pour construire le prochain grand disque. Prenez le contrôleur, par exemple. Soit vous créez le vôtre, soit vous tentez votre chance avec un processeur tiers comme ceux de SandForce ou Marvell. Il y a un autre concurrent prometteur dans Link A Media Devices, ou LAMD, qui a été acquis par l’autre énorme société coréenne, SK Hynix. Maintenant, si vous voulez utiliser le contrôleur SK Hynix/LAMD, vous devez également utiliser le flash de l’entreprise. Donc, c’est une façon de procéder, même si cela ne vous donne pas une tonne de flexibilité. La plupart de vos alternatives restantes proviennent de JMicron ou Phison.
Pourquoi ne pas simplement emprunter la route Marvell? La société ne fournit pas de micrologiciel pour son contrôleur et ne le fera apparemment pas quoi qu’il arrive. Cela signifie que vous avez besoin d’une équipe de micrologiciels spécialisée, et ce genre de talent ne pousse pas seulement sur les arbres. Pendant ce temps, SandForce est le contraire. Cela vous vendra une solution clé en main, mais vous n’obtenez pas vraiment beaucoup de boutons ou de cadrans en termes de personnalisation. Juste quelques fonctionnalités qui peuvent être activées ou désactivées. Les deux sont des solutions vraiment géniales, et elles ont trouvé leur place dans certains des SSD les plus en vue de la planète.
Bien sûr, il y a toujours de la place pour une concurrence moins chère à l’achat, moins chère à mettre en œuvre ou dotée de fonctionnalités uniques. Peut-être que vous voulez emprunter une autre voie pour vous différencier.
Et c’est ce que nous avons ici.
Silicon Motion nous a demandé si nous voulions jeter un œil à l’une de ses nouvelles conceptions de contrôleurs. Appelée SM2246EN, la société taïwanaise espère ajouter une autre option à la courte liste des vrais choix de contrôleurs SSD marchands. Et donc, on nous a envoyé un processeur de référence et une plate-forme PCB à vérifier. Nous sommes toujours prêts à regarder de nouvelles choses, surtout quand elles sont censées faire sauter les vieilles choses d’une manière ou d’une autre.
Le SM2246EN consiste à faire plus avec moins. Il s’agit d’une conception à quatre canaux, fabriquée selon un processus de 55 nm et équipée d’un seul noyau. La consommation d’énergie des SSD devient chaque jour plus importante, et les décisions de conception de Silicon Motion semblent motivées par la réduction de la puissance autant que possible. Si cette approche se concrétise, elle pourrait devenir une alternative sérieuse pour un certain nombre d’entreprises qui construisent des solutions OEM ou des SSD orientés canaux. Silicon Motion ne fabrique pas de disques. Cela rend le contrôleur en silicium. Si vous le souhaitez, la société vous vendra une conception de PCB, un contrôleur et un micrologiciel, ou simplement le contrôleur, ou une combinaison (bien que, certes, accrocher le micrologiciel et la conception de PCB n’a pas beaucoup de sens sans contrôleur, mais vous obtenir le point).
Silicon Motion est l’une de ces entreprises dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, mais qui fabrique probablement 12 choses à l’intérieur de votre bureau. Il a déjà des processeurs SSD dans son portefeuille, mais la plupart de ses activités sont des contrôleurs flash pour des éléments tels que les cartes SD, les cartes CF et les périphériques de stockage USB. Une partie plus petite de son adresse IP comprend des chipsets 3G et 4G LTE pour les appareils Samsung fonctionnant sous Android, mais cela semble être une entreprise qui a probablement un bel avenir. Bien sûr, les SSD sont également en plein essor.
Le lecteur et le contrôleur
Comme mentionné, le contrôleur SM2246EN de Silicon Motion est une conception à quatre canaux. On n’en voit plus beaucoup. Les exemples les plus notables sont probablement les processeurs Barefoot d’Indilinx et ‘9175 de Marvell, ce dernier étant intégré à l’Ultra Plus de SanDisk. Contrairement à la plupart des siliciums que nous avons l’habitude de décrire, cette conception monocœur 32 bits basée sur RISC n’est pas basée sur une architecture ARM. Le boîtier 12×12 mm est plutôt basé sur ARC, similaire aux blocs IP sous licence de la dernière série de contrôleurs BF3 d’OCZ.
Mettre l’accent sur la faible consommation d’énergie n’est pas qu’une mode. Même les composants de bureau accordent une plus grande importance à l’utilisation de moins d’énergie. Avec les disques SSD, cela se traduit par une plus grande autonomie de la batterie sur la route et un coût de possession réduit dans un centre de données. Surtout dans l’espace mobile, où des facteurs de forme toujours plus petits nécessitent un stockage à semi-conducteurs, l’accent mis par Silicon Motion sur la puissance pourrait le placer dans une position très forte.
Nous ne voulons pas trop insister sur le lecteur de référence lui-même. Vous ne pouvez pas l’acheter, et il est fort possible que vous ne voyiez jamais cette configuration exacte à vendre. Cependant, le lecteur que nous avons reçu était simplement un PCB à l’intérieur d’un châssis métallique, l’équivalent SSD d’un sac brun. Ses étiquettes sont des espaces réservés. Et ça nous va; nous aimons mettre la main sur des prototypes d’équipement chaque fois que nous le pouvons.
Ce que vous trouvez à l’intérieur est un peu plus authentique, puisque le contrôleur de Silicon Motion a sa propre conception de PCB que les partenaires peuvent choisir d’utiliser ou non.
Ce lecteur particulier est équipé du flash en mode bascule eX2 19 nm de Toshiba, qui est l’un des NAND les plus rapides du marché. Il existe huit packages étiquetés TH58TEG7DDJBA4C, et chacun contient deux matrices de 64 Go. Au-dessus du contrôleur, vous trouverez un module DRAM DDR3 Nanya de 128 Mo pour les tâches de mise en cache. Et c’est à peu près tout. Mis à part les composants de base montés en surface, il n’y a pas grand-chose d’autre à voir.
